En réponse au courrier des "amis de Clarafond", de "Drumettaz demain, "vivre à Sérarges demain"
Madame, Monsieur,
Il semble être de coutume dans certaines campagnes électorales de diffuser des tracts l’avant veille des jours de scrutin quand il aurait pourtant été logique de venir, avant, débattre en réunion publique ou en tête à tête avec les candidats incriminés.
A croire que c’est plus simple de coucher sur papier des contre vérités que d’échanger directement. A croire que c’est devenu une habitude de s’appliquer à exagérer les situations pour surfer sur de mauvais réflexes de peur et de conservatisme.
Je ne conçois pas l’action publique ainsi !
Le pôle préférentiel de Drumettaz Clarafond est inscrit dans le schéma de cohérence territoriale (SCOT) approuvé à l’été 2005, comme d’autres sur des communes de Métropole Savoie (Cognin, Grésy, Mouxy, La Motte-Servolex…). Parce qu’il est situé à proximité de nœuds routiers, aux portes d’une agglomération.
Aujourd’hui les lois Grenelle confirment par ailleurs ces priorités d’aménagement pour que les espaces naturels et agricoles plus éloignés des réseaux soient conservés comme tels.
Le SCoT est un document d’urbanisme que les autres documents doivent respecter parce qu’il leur est supérieur. C’est donc légitimement que le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Drumettaz a dû l’intégrer.
Ce PLU a par ailleurs été élaboré selon les règles de droit,
qui prévoient des modalités précises de concertation avec les habitants, les conseils municipaux des communes riveraines. Il a passé positivement le contrôle de légalité effectué par le Préfet. Comme il avait été préalablement soumis à une enquête publique.
Il aurait pu être contesté sur la forme (la méthode d’élaboration, de concertation…) ou sur le fond. Des délais existent. Des procédures le prévoient. MAIS TEL N’A PAS ETE LE CAS. Il est donc devenu applicable en toute légalité.
"L’inadmissible aboutissement" de ce dossier c’est donc ce tract qui insinue l’inverse. Parce que nous ne jouerons pas dimanche un troisième tour des municipales.
Aujourd’hui la Communauté d’Agglomération et la Commune réfléchissent sur la façon dont cet espace sera urbanisé. Parce que 50 hectares ne se débloquent pas d’un claquement de doigts. La construction devrait ainsi se faire sur les 15 ans à venir, progressivement, en échangeant avec les propriétaires, par le biais de l’association qui les représente, pour qu’ils perçoivent le juste prix de leurs biens.
Nous nous sommes déjà rencontrés à plusieurs reprises.
Je tiens aussi à rappeler, ce que certains semblent volontairement oublier, que plus de 300 hectares ont parallèlement été classés en zone agricole protégée (ZAP), démarche citée régulièrement en exemple à l’échelle nationale.
J’ASSUME de porter un projet d’intérêt général
Tout en ne méconnaissant pas des intérêts privés. Je n’assumerai pas d’être l’otage d’égoïsmes individuels.
La démographie de notre département est bien plus dynamique qu’ailleurs. Je n’ai encore entendu personne dire qu’on refuserait désormais d’avoir des enfants, de décohabiter ou d’accueillir les nouveaux habitants (c’est d’ailleurs souvent le seul gage du maintien d’écoles ou de services publics). Et il faut se donner les moyens de les accueillir dans les espaces les plus aptes à être desservis. Fussent ils riverains d’autres propriétaires qui espéraient rester au vert. Parce que ce n’est pas non plus une fatalité de ne pas réussir à vivre ensemble, quand on urbanise progressivement.
Parce qu’aménager n’a pas automatiquement pour synonyme bétonner ou massacrer l’espace. Parce que Drumettaz, Mouxy, le canton, sont aux portes d’Aix et de Chambéry et que leur avenir n’est pas de finir "sous cloche" mais bien de se développer dans le respect de leur identité. Qui n’est pas celle d’une ville dortoir comme semblent le croire mes détracteurs, qui, s’ils se distinguent sur les attaques personnelles, manquent définitivement d’ambition pour leur territoire.
Il est aussi mesquin de considérer que ces élections seraient le meilleur moyen pour moi de faire avancer ce dossier. Il avance indépendamment. Parce que sa gestion n’est pas du domaine d’intervention du Conseiller général.
Les routes, oui, sont de la compétence du Département. Et mon échelle de réflexion, sur ce dossier, est plus large que celle de ceux qui me critiquent et semblent autocentrés sur des considérations par trop personnelles.
Ainsi, parler de la RD 991, parler de l’accompagnement des projets routiers des communes, c’est vouloir traiter la sécurisation du passage à niveau du Viviers, la déviation du Viviers, le calibrage des voiries de Mouxy, celui de la route entre Fournet et Sonnaz. C’est s’intéresser à la sécurité de tous. Riverains, usagers.
Chacun dimanche votera effectivement en son âme et conscience.
Mais en ayant pu avoir désormais une vision sereine et dépassionnée d’un dossier qui ne concerne pas le Conseil général et donc l’élection à venir.
« Allier ce que le droit permet avec ce que l’intérêt général prescrit afin que la justice et l’utilité ne se trouvent pas divisés » Jean Jacques Rousseau