La commune de Voglans est marquée depuis des dizaines d’années par l’existence de concessions de lignite qui ont pris la forme d’exploitations de surface et d’exploitations par galerie.
Les travaux successifs pouvant engendrer des désordres liés à la présence de vides souterrains, les services de l’Etat ont souhaité établir un plan de prévention des risques miniers (PPRM). Ils ont confié à une société experte, Géodéris, une étude visant à produire une cartographie des zones dites d’aléa.
Un PPRM est un outil opérationnel pour gérer des risques miniers résiduels au travers des règles d’urbanisme et de constructions. Il vise à préserver la sécurité des personnes et des biens et à prévenir les dommages aux constructions. Annexé au Plan local de l’Urbanisme, il vaut servitude d’utilité publique.
Les aléas qu’il distingue peuvent être faible, moyen ou fort selon leur intensité (de limitée à élevée) et leur prédisposition (de très peu sensible à très sensible).
Leur localisation influence l’occupation possible de la zone concernée tant aujourd’hui que demain, avec des interdictions de construction ou des construction sous condition , des mesures de prévention, de protection, de sauvegarde…
Cette réunion à laquelle j’étais invitée comme vice présidente de la Communauté d’Agglomération en charge de l’Urbanisme, a été l’occasion pour les services de l’Etat de présenter les phases de la procédure administrative et de présenter le zonage d’aléa retenu sur la Creuse.
Les propriétaires concernés et les riverains ont ainsi pu mieux cerner les enjeux, les raisons qui ont permis de passer d’un périmètre de prescription (d’étude) assez large à une zone d’aléas plus restreinte mais qui impacte pour autant une dizaine de propriétaires.
Certains ont voulu aussi utiliser cette occasion pour discuter de la pertinence du zonage d’aléa qui n’inclue pas un terrain destiné à l’urbanisation et propriété d’un opérateur de logement social, arguant d’autres études dont les résultats seraient contradictoires.
Géodéris a alors pu rétablir la distinction entre risques miniers, pris en compte dans un PPRI, et risques géologiques liés à des comportements de terrains différents, situation assez courante dans notre département.
Surtout, un ancien élu a eu le mérite de recentrer les critiques du polémiste en s’interrogeant sur le fait de savoir si ses questions avaient pour fondement la sécurité sur ces terrains ou leur constructibilité pour un bailleur social.
Une façon élégante de recentrer le débat, les personnes les plus concernées par ce PPRM étant celles dont les habitations sont situées en zone d’aléa et qui ont donc perdu une grosse partie de leur valeur. La prise en compte de leur situation sera certainement le véritable enjeu des prochaines phases du dossier.